FAVORISER LE DÉBUT DU TRAVAIL

La pression sur les mamans de se rendre à 40 semaines de grossesse mais de ne pas dépasser ce nombre de semaines est énorme. On considère une grossesse à terme entre 37 et 42 semaines de gestation. Pourtant, souvent dès 37-38 semaines de grossesse, on commence à parler de déclenchement. Dès que la date prévue d’accouchement est atteinte, la maman se fait parler de suivi plus serré. Tout cela a pour but de s’assurer du bon développement du foetus et que les conditions sont favorables à la continuité de la grossesse (quantité de liquide amniotique, qualité du placenta, …). Chez certaines, cela amène une grande pression, un stress additionnel. Je parle de ce qu’est le déclenchement ICI.

Cela dit, en fin de grossesse, quand la menace de déclenchement, voire de césarienne, plane,  et que l’on souhaite un accouchement naturel, il peut être intéressant de connaître les moyens à portée de main pour déclencher le travail de l’accouchement. Cela dans le but de donner un petit coup de pouce au corps et d’éviter les interventions inutiles.

Je n’aime pas beaucoup parler de toutes ces « techniques » car je préfère laisser la nature suivre son cours. Si ton corps n’est pas prêt et si bébé n’est pas prêt… il peut y avoir des conséquences à forcer les choses. Cela dit, j’espère que ces quelques pistes pourront t’aider si jamais tu as besoin d’accélérer ou de faciliter le début du travail de l’accouchement. Si tu as une condition de santé particulière ou une grossesse à risque, vois d’abord avec la personne qui te suit avant d’appliquer ces conseils.

Bouger le bassin

Passer du temps sur un gros ballon d’exercice, marcher, faire des mouvements de type « baladi » avec son bassin sont de bons moyens pour amener du mouvement dans cette zone et faire mûrir doucement le col avec la pression de la tête du bébé. Attention de ne pas t’épuiser! Tu as besoin de toutes tes forces pour l’accouchement. Laver ses planchers à quatre pattes c’est une très mauvaise idée!

Stimuler les mamelons

La stimulation des mamelons est parfois bien efficace pour enclencher des contractions car cela augmente le niveau d’ocytocine naturelle dans le corps. On peut alors mettre à contribution un de nos enfants toujours allaité, un conjoint ou un tire-lait. À ce moment, un tire-lait électrique double est intéressant mais pas indispensable. On peut le faire avec un tire-lait manuel ou avec les doigts (5 minutes de stimulation d’un côté, 5 minutes de l’autre, suivi de 5 minutes de pause). On fait cette série 1h à la fois, une à plusieurs fois par jour. Arrêter si les contractions occasionnées sont très rapprochées ou très longues.

Les relations sexuelles

Le contact du pénis sur le col de l’utérus peut l’aider dans sa maturation. C’est sans compter la prostaglandine contenue dans le sperme de l’homme qui peut aider au murissement et à l’amincissement du col. Cette hormone naturelle joue un grand rôle dans le travail de l’accouchement. Et, si la maman a un orgasme, c’est doublement gagnant car les hormones qui sont alors libérées amènent une relaxation et un état nécessaire à la mise en route de la naissance.

L’acupuncture et l’ostéopathie

L’acupuncture peut favoriser le début du travail de façon douce et naturelle. Avec cette approche, on peut préparer le col de l’utérus, tonifier l’utérus, assouplir le périnée et rendre la maman plus zen (entre-autres) ! En ostéopathie, pour rendre le travail efficace, l’accent est mis sur le bassin et le périnée. Quelques séances en préparation de l’accouchement peuvent aider à préparer le corps de la femme au travail qui l’attend.

Manger des dattes

Quelques petites études se sont penchées sur la consommation de dattes en fin de grossesse. Elles ont trouvé qu’une consommation de 60-80 grammes de dattes par jour augmenterait la maturation du col de l’utérus et le déclenchement naturel des contractions. Si tu ne souffres pas de diabète gestationnel, tu ne perds rien d’essayer! 

L’huile d’onagre

L’onagre est une plante à fleurs jaunes qui pousse ici, à l’état sauvage. L’huile qu’on en extrait aide à assouplir le col. Dans le cas d’un col long et ferme vers 37 semaines, on pourra penser à consommer 1500 à 3000 mg d’huile d’onagre par jour par voie orale. Dans le cas d’un col long et ferme passé 40 semaines, des capsules d’huile d’onagre pourront être insérées dans le vagin chaque soir, près du col. C’est salaud mais ça aide !

L’huile de ricin

L’huile de ricin est à utiliser en dernier recours uniquement! Il peut être avisé de se faire guider dans le processus car cette huile a un fort pouvoir laxatif et son effet peut être dangereux pour le bébé. Certaines femmes y seront plus sensibles que d’autres. Attention car si certains critères ne sont pas respectés (bébé bien engagé dans le bassin, col effacé, …) la consommation d’huile de ricin peut même être néfaste pour le déroulement du travail. 

Rester zen et sans stress

Quoique ce soit mon dernier point, il reste probablement le plus important. Pour accoucher, la maman a besoin de tranquillité et d’une bonne ambiance autour d’elle. Dans les derniers jours, il faut rester active mais chercher aussi à se reposer et calmer son mental. On essaie de décrocher de la « date », on dessine, on médite, on passe du temps en nature, on essaie de se centrer.

Camille Laperle doula montréal

 

 

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