L’effet du stress sur la fertilité
Il n’y a pas de ligne nette qui détermine à quel point le stress joue un rôle dans la fertilité des femmes. Le stress, c’est quelque chose d’assez subjectif et difficile à mesurer MAIS la communauté scientifique s’entend pour dire qu’il pourrait jouer un rôle (surtout avec les taux de fertilité inexpliquée qui ne cessent d’augmenter).
Le stress produit des effets différents sur chaque femme. Ce qu’il y a de néfaste avec le stress aujourd’hui c’est qu’il est faible mais constant. Les hormones de stress (adrénaline, cortisol) sont sécrétés trop fréquemment et la tension n’est pas libérée. Dans le cycle hormonal, toutes les hormones doivent travailler de concert. Lorsqu’il y a un débalancement, le corps perçoit la situation comme une situation d’urgence. Et, comme le disait Dre Jerilynn Prior lors de sa conférence de novembre au Colloque Seréna : « le corps se protège ». C’est à dire que si la femme est stressée, il se peut qu’elle ait de la difficulté à tomber enceinte. Le corps, dans toute son intelligence, se protège. Il se dit que ce n’est probablement pas le bon moment pour concevoir !
Selon Toni Weschler, dans son livre Taking Charge of Your Fertility, le stress peut parfois empêcher l’ovulation mais plus fréquemment il la retarde. Une ovulation retardée entraîne un cycle plus long (donc moins de chances de procréer dans une période donnée). Cependant, pour une femme avec un cycle généralement long, il se pourrait que l’ovulation ne soit pas retardée. Le stress pourrait aussi modifier la quantité/qualité de glaire cervicale (utile à la détection de la période la plus fertile de la femme). Mieux l’on connaît son corps, plus facile il est de décoder certains débalancements – dus au stress ou autre !
On a tendance à voir le stress comme extérieur à nous : le traffic, le patron, les enfants, les tâches, … mais il est aussi partie intégrante de nous. Quelqu’un de workaholic impose un stress énorme à son corps, son mental et, ce, même s’il ne se sent pas stressé comme tel. Les émotions fortes sont aussi une autre source de stress (les films à sensations fortes, les relations tumultueuses, etc.). Puis toutes les formes de pollutions agissent comme facteurs de stress : pollution atmosphérique, auditive, visuelle, etc.
Cela dit, jamais je ne mentionne à mes clientes d’apprendre à diminuer leur niveau de stress pour concevoir. C’est contre-productif et cela les mène à stresser encore plus. C’est comme de dire à quelqu’un de colérique d’arrêter d’être en colère ! Cependant, si dans un bilan de santé, il appert que le niveau de stress de la cliente doit être mené à la baisse, je n’hésite pas à proposer des options de gestion du stress. Parce qu’au final relaxer, se reposer, prendre du temps pour soi, lâcher-prise, ça a des répercussions énormes sur la santé globale. Alors, on ne le fait pas dans un but précis de grossesse mais plutôt dans un désir d’harmonie et de bien-être !
Pour chasser le stress, il existe de nombreuses méthodes mais, avant tout, il est important de se remettre en question et de réaliser comment nous, personnellement, on réagit face au stress. C’est LA question à se poser.
Ensuite, je suggère trois choses :
- S’accorder du temps pour soi tous les jours (même 5 minutes à se faire plaisir peut avoir de bonnes répercussions).
- Supporter son organisme face aux différents stress quotidiens à l’aide de certaines plantes adaptogènes (ashwagandha, astragale, ginseng, rhodiola, schizandra, etc.).
- Utiliser différentes techniques de gestion de stress. Tu peux aller lire mon article pour de l’inspiration : « 40 trucs pour chasser le stress » !
Comment tu deal avec ton stress? Vois-tu des répercussions sur ta santé, ta fertilité?
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