Ma petite cure de matcha

Il y a quelques mois, j’ai troqué mon café matinal pour un matcha latte. Une drogue pour une autre? Peut-être… mais le matcha est hyper riche en antioxydants en plus de m’aider avec mes fonctions cognitives et mon humeur. Un réel allié pour moi et ma maternité!

Notre histoire d’amour

Il y a une douzaine d’années, j’ai découvert le matcha dans un atelier chez Camellia Sinensis à Montréal. Dans l’ambiance feutrée du salon de thé, le formateur nous avait parlé de son histoire, sa provenance, son goût, sa texture et, bien sûr, du rituel de préparation et de dégustation de cette sublime poudre verte. Je crois que je n’étais pas encore prête à ce goût et à ce rituel… Je devais mûrir un peu.

Mais, depuis peu, le matcha est vraiment devenu un incontournable pour débuter ma journée. Je réussis à m’extirper du lit après une nuit hachurée car je sais qu’une divine boisson m’attend à la cuisine. Je ne crois pas avoir sauté une seule journée depuis près de 4-5 mois. C’est rendu une habitude bien ancrée dans mon quotidien. Le café peut aller se rhabiller!

Utilisé dans les cérémonies du thé au Japon, le matcha est originaire de Chine où il était cultivé déjà au Ve siècle. La délicatesse du thé provient de la façon particulière de production. Un art en soi!

Quelques semaines avant la récolte, les plants sont couverts pour :

  • Ralentir la croissance des feuilles;
  • Augmenter le niveau de chlorophylle;
  • Permettre de développer les sucres et les antioxydants;
  • Adoucir le produit final.

Pourquoi le thé matcha est si intéressant?

Outre son goût doux, légèrement sucré et crémeux, il possède des vertus qu’on ne retrouve que chez lui du fait que c’est la feuille en entier qui est consommée et non une infusion comme dans tout thé où une partie seulement du potentiel est extraite et consommée. Boire un matcha, c’est recevoir 100% des nutriments de ses feuilles. Une portion de matcha équivaut à 10 portions de thé vert côté nutriments et possèderait 137 fois plus d’antioxydants que celui-ci!

Lors de la récolte, ce sont les premières feuilles qui seront cueillies à la main et serviront à la fabrication de la poudre de matcha. Ensuite, les feuilles sont soumises rapidement à la vapeur pour arrêter l’oxydation et conserver leur couleur. C’est d’ailleurs par la couleur qu’on s’assure d’avoir un thé de qualité. Une couleur vibrante sera gage de qualité, de même que la provenance (Japon et biologique, indicateurs de sa valeur). Les feuilles seront finalement séchées et pulvérisées en poudre fine avec des pierres de granit avant d’être commercialisées. 

En bonus, le matcha permet de :

  • Réduire la résistance à l’insuline
  • Détoxifier naturellement le corps
  • Booster le métabolisme
  • Stimuler le système immunitaire
  • Aider au focus, à la mémoire et à la concentration
  • Calmer le mental
  • Stabiliser l’humeur
  • Accroître l’énergie (de façon stable vs le café)  
  • Préserver et restaurer un bien-être optimal
  • Contrer les effets de la pollution, radiations et produits chimiques sur l’organisme grâce à ses catéchines 

Pour la préparation c’est tout simple : 

À une eau (de qualité) frémissante, on ajoute une cuillère à café de poudre de matcha qu’on va battre avec le traditionnel chasen, ce petit petit fouet de bambou tout mignon. Les puristes vont même tamiser la poudre avant. 

De mon côté, j’utilise mon mousseur de lait chaud électrique dans lequel je dépose matcha, eau et lait végétal et c’est tout bon, pour mon plus grand bonheur.


Touched Out

Touched out

Peu connaissent cette expression là pour parler d’un phénomène que beaucoup de parents vivent. D’autant plus qu’elle est en anglais et qu’elle se traduit très mal en français. Physiquement saturée pourrait être ok…

Si vous êtes ici et lisez ce blogue, si vous êtes mamans, vous avez sûrement déjà vécu ce feeling. C’est celui de se sentir submergée par un contact physique intense ou par une présence envahissante dans son propre espace vital.

Je crois fortement qu’il est important de pouvoir reconnaître ce sentiment, de pouvoir l’aborder et, surtout, de le normaliser!​​​​​​​

C’est un sentiment étrange, dur à expliquer ou même quantifier. C’est un état d’être qui se produit quand les limites sont floues, quand notre équilibre entre notre don de soi et notre prendre soin de soi n’est que de l’histoire ancienne, quand les stimulis extérieurs sont intenses, persistants, abondants.

Pour ma part, je le ressens très fort quand les trois enfants sont après moi en même temps. Les demandes sont grandes et pressantes. Maman, maman, MAMAN! ​​​​​Ma tête tourne…

Je le ressens aussi parfois au moment de l’allaitement, quand bébé fait des tétées groupées et boit pendant un long moment. Il arrive que je me sente tellement mais tellement agressée. C’est viscéral et plus fort que moi, plus fort que ma raison. C’est comme un grand frisson, un recul de tout mon être. Comme si mon corps n’en pouvait plus d’être touché, d’être en demande. Ça n’arrive pas souvent mais, dans ces moments-là, j’ai juste le goût de partir. Partir loin. ​​​​​​​

Si j’écris ceci aujourd’hui c’est pour rappeler à chacune que ce feeling de se sentir « touched out » est valide et normal. C’est possible qu’on se juge soi-même quand on se sent dans cet état-là ou qu’on ait peur du jugement extérieur en le nommant mais, rappelons-nous que d’avoir des petits humains à l’intérieur de notre bulle constamment, c’est éreintant. Surtout si on arrive difficilement à trouver un équilibre entre notre temps consacré à eux et celui consacré à nous-mêmes…​​​​​​​​

​​​​​​​​Et c’est super important quand ça survient souvent de demander de l’aide : parler à notre partenaire, un membre de la famille ou une amie de notre besoin d’une pause. Être douce avec soi-même, s’offrir du self care (même 5 minutes!), nommer clairement nos besoins et se rappeler que tout est passager (même si dans l’instant ça paraît être une éternité…).


Chakchouka pour Ostara

Chakchouka

Lors de notre dernier chalet en équipe, une des filles nous a cuisiné une chakchouka. Même si j’avais souvent mangé des plats semblables, c’était la première fois que j’entendais ce nom. Ma curiosité était piquée!

Ce plat coloré trouverait probablement racine en Afrique du Nord / au Moyen-Orient. Il est savoureux, simple et nutritif. Il se cuisine dans une seule et même poêle (moins de vaisselle!) et peut aisément être modifié selon nos envies du moment.

Pour Ostara, j’aime bien cuisiner les oeufs, symbole de vie, de renaissance et de régénération. Souvent, je concocte une quiche ou des oeufs farcis pour mes cocottes. Cette année, au menu, chakchouka il y aura.

Selon le point de vue de l’Ayurveda, ce plat pacifie Vata et Kapha mais peut augmenter Pitta car il est plutôt réchauffant. Si Pitta est en excès, on peut omettre la Cayenne et la cannelle et ajouter plus de coriandre pour moins de chaleur, plus de fraîcheur.

RECETTE DE CHAKCHOUKA

Ingrédients :

1 c. à soupe comble de ghee ou autre corps gras
1 petit oignon, haché
2 gousses d’ail, émincées
1 poivron rouge, haché
¾ c. à café de cumin moulu
¾ c. à café de coriandre moulue
¾ c. à café de paprika fumé
½ c. à café de sel
½ c. à café de cannelle
¼ c. à café de cayenne
1 boîte de conserve (28 onces/796 ml) de tomates en dés
4-6 œufs en fonction de l’espace dans la poêle
Féta ou chèvre émietté finement, au goût
Coriandre fraîche, au goût

Préparation :

Préchauffer le four à 400°F (200°C).

Dans une poêle moyenne à bord haut allant au four, chauffer le ghee à feu moyen. Ajouter dans la poêle : l’oignon, l’ail, les poivrons, le cumin, la coriandre, le paprika fumé, le sel, la cannelle et la cayenne. Remuer à quelques reprises, jusqu’à ce que l’oignon et l’ail commencent à ramollir et que les épices embaument.

Ajouter les tomates en dés dans la poêle. Faire cuire jusqu’à épaississement du mélange, environ 15 minutes, en remuant à quelques reprises. Réduire le feu à moyen-doux. À l’aide d’une cuillère, faire 4-6 petits creux dans la sauce et casser un œuf dans chaque creux.

Mettre la poêle au four et cuire jusqu’à ce que les œufs soient mollets ou cuits à la consistance voulue, de 8 à 10 minutes (surveiller la cuisson pour garder un jaune coulant!).

Garnir du fromage et de la coriandre fraîche.

Servir avec du pain.


Bricolages pour Ostara

Ostara

QU’EST-CE QUE OSTARA?

L’équinoxe de printemps a généralement lieu le 20 ou le 21 mars et fait référence à un moment dans l’année où le jour est égal à la nuit. Cette année, on fêtera l’équinoxe le lundi 20 mars. C’est aussi l’occasion pour ceux qui célèbrent la roue de l’année de célébrer Ostara. Ostara faisant référence à la déesse Eostre ou Eostar, déesse de la fertilité et du printemps dans la tradition germanique. C’est une fête qui parle d’équilibre car le jour et la nuit sont d’égales longueurs, de renaissance, de créativité renouvelée. La nature se réveille et ce qui a été planté est prêt à germer et à éclore – de façon littérale et métaphorique.

Lapin en tricot

Je tricote depuis mes 8-9 ans je crois. C’est ma grand-mère maternelle qui m’a appris le point endroit, le point envers. J’ai toujours tricoté mais sans jamais aller vraiment plus loin. Je me suis bien risquée à faire une torsade un jour mais c’est à peu près tout. Je suis la reine des foulards au point mousse, héhé.

Ceci dit, j’adore le tricot. Même si je suis loin d’être une pro, c’est une activité relaxante et harmonisante pour le corps. Chaque automne, je sors mon panier à laine et mes aiguilles. Je fais quelques rangs, par-ci, par là et me voilà comblée.

À l’école de mes enfants, les travaux d’aiguille sont à l’honneur : tricot, crochet, broderie, couture. C’est une joie pour moi de les accompagner à la découverte de ces travaux manuels. Et, les petits projets simples adaptés aux enfants, restent mes préférés. Voici donc un tutoriel de lapin en tricot réalisé il y a 7-8 ans et renouvelé, cette année encore, avec les enfants cette fois!

Lapin : symbole d’abondance, de fertilité, de nouveaux départs.

Matériel : aiguilles à tricot 4.5 mm + laine fine + bourre OU laine feutrée et aiguille à feutrer + fil + aiguille à coudre

1. Tricoter un carré au point endroit. Pour ce projet, j’ai tricoté jusqu’à avoir un carré de 16×16 cm (28 mailles sur aiguilles 4.5 mm). Avec une aiguille à laine et un bout de fil, coudre un triangle en suivant les pointillés sur l’image.

2. En tirant sur le fil, la tête et les oreilles se formeront. Placer de la bourre dans le creux formant la tête, tirer sur le fil cousu et faire un noeud pour solidifier le tout.

3. Placer de la bourre au niveau du corps et faire une couture pour refermer le tout (la couture sera sur les fesses et le dos du lapin).

4. Ajouter une queue en formant une boule avec de la laine à feutrer et la piquer dans le lapin pour la maintenir en place.

5. Amusez-vous en y ajoutant des yeux, un museau, un foulard, en tricotant une famille…

Tulipe en papier

À la maison, on adore les étoiles Waldorf. C’est joyeux et coloré. On en fabrique chaque saison. Le pliage du papier permet aux enfants de travailler différentes choses : l’espace, le calcul, la précision. On forme généralement des étoiles mais il est possible de confectionner des images-vitrail sur le thème de notre choix, sans se limiter à une forme en particulier. C’est pourquoi j’ai choisi les tulipes pour décorer la maison ce printemps.

Tulipe : symbole d’amour, de prospérité, de royauté, d’indulgence, de charité.

Matériel : papier transparent carré (papier cristal, kite paper en anglais) de différentes couleurs + colle en bâton

1. Pour la tige, prendre un carré de papier transparent de couleur verte (je préfère de plus petits carrés, je coupe donc ma feuille en 4 carrés de 8×8 cm).

2. Plier le carré en 2 sur le sens de la longueur.

3. Ouvrir le pliage et rabattre les deux coins à la droite vers le centre.

4. Replier le triangle formé par dessus l’autre moitié.

5. Plier à nouveau le travail en 2, sur la longueur. Utiliser les ongles le long des plis pour aplanir le pliage. Sécuriser avec un point de colle.

1. Pour la feuille, prendre un carré de papier transparent de couleur verte (je préfère de plus petits carrés, je coupe donc ma feuille en 4 carrés de 8×8 cm). Plier le carré en 2 sur le sens de la longueur.

2. Rabattre le coin supérieur gauche vers le bas pour former un triangle.

3. Replier le travail en 2 sur le sens de la longueur.

4. Rabattre le coin inférieur gauche vers le haut pour former un triangle à la base.

5. Utiliser les ongles le long des plis pour aplanir le pliage. Poser par-dessus la tige, en angle. Maintenir en place avec un peu de colle.

1. Pour les 3 pétales, prendre un carré de papier transparent de la couleur de votre choix (je préfère de plus petits carrés, je coupe donc ma feuille en 4 carrés de 8×8 cm).

2. Plier le carré en diagonale. Ouvrir. Plier sur l’autre diagonale. Ouvrir à nouveau.

2. Rabattre un des coins vers le centre. Faire la même chose avec le coin opposé.

3. Replier légèrement chaque côté de la pointe supérieure vers le milieu.

4. Replier la base pour former un petit triangle.

5. Utiliser les ongles le long des plis pour aplanir le pliage. Poser les pétales les uns par-dessus les autres dans l’agencement de votre choix. Maintenir en place avec un peu de colle. Installer dans une fenêtre pour laisser passer la lumière au travers.


Contenu GRATUIT pour un postpartum magique

Depuis 2012, j'ai côtoyé de nombreux parents, de nombreuses familles. Les couples que j'ai eu la chance d'accompagner réquisitionnaient mes services pour la préparation de leur accouchement, principalement. Au travers, on survolait l'après et l'allaitement mais ce n'était pas le sujet principal de nos rencontres. Car, au coeur de leurs préoccupations se trouvait la naissance - point culminant de l'expérience de la grossesse à leurs yeux. Oubliaient-ils que le 4e trimestre est la continuité de la grossesse et que, même si le cordon est coupé, l'aventure est loin d'être terminée? 

Encore à ce jour, je trouve que la préparation au postnatal n'est pas encore assez mise de l'avant. Cela me fascine de voir que la préparation à la vie avec bébé se résume souvent à décorer sa chambre, préparer la valise d'accouchement et mettre quelques repas au congélateur. Même si cette préparation pratique et matérielle est importante, il reste de nombreux sujets à couvrir avant de vivre le sacré dépaysement qu'amène la vie avec un nouveau-né. Accueillir un nouvel être humain sur Terre c'est grandiose, magique et... pas nécessairement évident. Pendant la grossesse, on ne voit pas toujours l'immensité de la tâche, ni la nécessité d'être préparés et bien entourés. Alors, on investit souvent bien peu de temps, d'argent et d'énergie à organiser la suite. 

Je rêve du jour où l'on investira autant d'argent pour un post-partum (traiteur, doula postnatale, massothérapeute, femme de ménage, aide familiale, herbes et soins du corps, rituels et cérémonies, ...) que pour un mariage - pour lequel la majorité des unions dépense aisément quelques milliers de dollars. J'aime bien mettre le mariage et le post-partum côte à côte car ce sont deux évènements particulièrement marquants et importants dans la vie des familles qui méritent d'être célébrés à juste titre, avec beaucoup de soin, d'amour ET une préparation adéquate.

Et si les fonds manquent? Vous n'êtes pas sans ressources. Il est de plus en plus aisé de trouver de l'information pour se créer un post-partum magique, même avec peu de moyens. Ma contribution avec Maternité Sacrée est de faire circuler cette information pour que vous puissiez vous autoriser un 4e trimestre à la hauteur de vos espérances sans que l'argent soit un frein pour autant. 

RESSOURCES GRATUITES

Guide holistique pour un postpartum MAGIQUE
Livre électronique de 16 pages pour vous aider à visualiser un post-partum à votre image et mettre tout en oeuvre pour l'atteindre afin de vivre ce passage avec lenteur, douceur et magie.

Atelier La naissance d'une mère 
En vidéo, vous y trouverez une exploration de ce qu'implique la transformation d'une mère (matrescence), un rituel de lâcher prise et une méditation d'ouverture. ⠀

40 affirmations pour les 40 premiers jours en postnatal
En format PDF, 40 affirmations positives pour naviguer les eaux du post-partum. À imprimer afin d'en piger une par jour, pendant les 40 premiers jours, comme un gentle reminder pour prendre soin de soi, quelques minutes à la fois.

Méditation de connexion avec bébé in utero
Une courte méditation pour tisser du lien avec son enfant à naître pendant qu'il baigne encore dans sa première maison, ce ventre bien rond. Une visualisation toute douce et pleine d'amour.

Podcast Interlune
Un podcast centré sur une parentalité consciente, adressé aux mamans principalement. Un one woman show avec des épisodes d'environ 15 minutes axés sur un sujet précis à la fois.


Le récit de mon postnatal

C’est la première fois que je suis tentée de faire un récit du post-partum. On connaît de mieux en mieux les récits d’accouchement. Ils sont nécessaires et importants pour nous les femmes afin de détricoter nos histoires, les comprendre et les intégrer. Je parle d’ailleurs de la thérapie qu’ils nous offrent dans cet épisode de podcast (ICI). Mais le retour sur l’expérience du postnatal n’est encore pas si fréquent. Laissez-moi partir le bal!

Tout a débuté… ben… après la naissance quoi! J’étais à la maison, avec mon amoureux, les sage-femmes encore présentes pour quelques heures avant de nous laisser seuls. Nos grandes filles étaient avec grand-maman et devaient passer nous voir cette journée-là (on ne savait pas encore à ce moment-là que j’allais donner naissance juste avant leur passage à la maison!). Elles ont donc rencontré leur petit frère 5 heures après son arrivée sur Terre! C’était aussi la première fois que ma mère nous rendait visite en postnatal si tôt! Les deux autres fois, j’avais demandé à tous quelques jours pour profiter de notre cocon familial.

Placenta

Vous vous souvenez? Dans mon récit d’accouchement, je vous ai raconté la sortie du placenta un peu trop rapide à mon goût. J’ai l’impression d’avoir pu panser la blessure de cette sortie un peu brusque par le rituel qui s’en est suivi. Nous avons attendu environ deux heures après la naissance avant de nous intéresser au placenta. Pendant ce temps, il patientait sagement dans un bol, tout près de bébé Maxence, encore attaché. Nous avons donc fait un lotus (très) partiel suivi d’un rituel où mon amoureux et moi avons brûlé le cordon ombilical plutôt que de le couper. L’idée étant d’amener chaleur et lenteur à cette séparation plutôt que le froid et la dureté des ciseaux. Les sage-femmes étaient bien intriguées par le processus!

Le placenta est ensuite allé faire un séjour au réfrigérateur jusqu’à ce qu’il soit récupéré par la personne que j’avais mandaté pour en faire l’encapsulation (je comptais le faire seule mais je suis bien heureuse d’avoir délégué!). Le lendemain, j’ai trouvé la force de descendre à la cuisine afin d’essayer d’en faire de belles empreintes mais le cordon était si court que le résultat n’était pas super… Puis j’en ai coupé quelques petits morceaux que j’ai mis au congélateur pour m’en faire des smoothies. J’en ai aussi glissé un morceau dans une bouteille ambrée avec de l’alcool de grain que je laisse toujours macérer à ce jour. Il faudrait bien que je filtre ma teinture-mère d’ailleurs!

Sur trois naissances, c’était la première fois que je conservais mon placenta. Je suis heureuse de l’avoir fait. J’ai consommé des smoothies au placenta la première semaine puis une bonne partie de mes capsules le premier mois. Après, ça m’est sorti de la tête. On dit que la consommation pourrait avoir un impact sur la récupération et l’allaitement. Ma récupération et mon allaitement se sont super bien déroulés… mais ça se passe généralement bien de mon côté avec ou sans placenta!

Allaitement

C’est fou comme chaque allaitement est différent. Malgré mon expérience personnelle de 4 ans et demi d’allaitement, mes nombreuses formations et mon implication comme bénévole pendant 2 ans à titre de marraine d’allaitement, je savais que je devais maintenir ma posture d’apprenante et ne rien prendre pour acquis. Et j’ai bien fait car ce ne fût pas aussi fluide qu’avec mes deux autres bébés. Pas de nuit de Java avec lui mais une journée complète de tétées groupées pour son premier 24h. Pour tout dire, au jour 3, il avait déjà pris 100g et, à 2 mois, il avait doublé son poids de naissance!

Puis, les deux premières semaines ont vraiment été une période d’adaptation pour Maxence et pour moi. Il n’ouvrait pas la bouche très grand et donc la prise n’était pas optimale. J’en ai fait une gerçure (ma première à vie!). J’ai soulagé le tout avec mes petits produits chouchous et mes coquillages d’allaitement. Ohh la fraîcheur de ces petits bijoux nacrés!

Ma révélation pour ce nouvel allaitement? Les coquilles de récupération de lait maternel. Comme j’ai un REF (réflexe d’éjection fort), je me suis toujours retrouvée complètement inondée. Les coquilles m’ont permis de récolter énormément de lait, de soulager mes seins en les laissant se vider de leur trop plein et de rester (simili) au sec. Pourquoi n’ai-je pas connu ça avant?!?

Mois d’or

Avant la naissance de mon coco, j’avais fait des pieds et des mains pour m’assurer un repos quasi complet en postnatal. C’était primordial pour moi parce que je crois réellement à son importance mais aussi parce que je voulais me sentir intègre par rapport à ce que je prône au quotidien au travers de Maternité Sacrée. Et lorsque je ne respectais pas mon besoin de repos, je le ressentais vivement : fatigue, douleur au sacrum, mal de tête.

Je priorisais mon sommeil en faisant des siestes éclairs en journée (dans l’incapacité de dormir le jour, il y a des moyens de se reposer tout de même!). Lorsque bébé s’endormait le soir vers 21h00, son père le prenait sur lui, en peau à peau, pendant que je me dépêchais de rejoindre Morphée. Cela me permettait d’enfiler quelques heures de sommeil en ligne en début de nuit avant de prendre la relève pour les réveils, les boires, les changements de couche. Comme mon chéri est un oiseau de nuit, se coucher tard ne le dérangeait pas du tout. Ce fonctionnement a duré quelques semaines et j’en ai grandement profité!

Pour ce mois d’or, nous avons reçu très très peu de visiteurs. Je n’étais pas gênée de les recevoir dans un bordel incroyable, ni de quitter en plein milieu d’une de leurs phrases pour aller faire une sieste. J’étais en confinement. Ils étaient dans ma bulle. À eux de s’adapter, ha!

J’avais fait de ma chambre mon sanctuaire avec un petit lit pour bébé à côté du mien (finalement, il ne dort qu’en cododo), une station de change et ma chaise berçante. J’avais tout à portée de main et n’avais ni l’envie ni le besoin de quitter ce cocon douillet!

J’ai porté une attention particulière à mon alimentation, surtout les premiers jours. En buvant de l’eau chaude, des tisanes de gingembre, du bouillon d’os de bœuf et en mangeant de la soupe et du pouding de riz avec épices, le tout agrémenté de grandes quantités de ghee maison. Malgré la chaleur ambiante, j’ai apprécié ce type d’alimentation pour ma récupération. On me dit souvent que ce doit être plus adapté lorsqu’on donne naissance en automne ou en hiver. Je ne suis pas d’accord!

J’ai vécu plus difficilement cette troisième grossesse. L’âge? La fatigue? Les responsabilités? En postnatal, je ressentais un besoin accru de prendre soin de mon corps. C’est donc avec joie que j’ai massé fréquemment mes seins et mon ventre avec une bonne huile, que j’ai enfilé un bandage du ventre de façon quotidienne, que je suis allée voir mon ostéopathe quelques fois. Prendre soin de moi n’était pas seulement important, c’était crucial pour mon équilibre et ma santé mentale.

Accompagnement

Pour ce dernier bébé, j’avais engagé deux doulas postnatales pour venir chacune me visiter une fois par semaine pendant six semaines. Malheureusement, j’ai perdu une de mes deux doulas juste avant la naissance. Elle s’est blessée en juillet et devait se faire opérer en août. Avec sa convalescence, son accompagnement était devenu impossible…

Toutefois, celle qui m’a accompagné pendant mon mois d’or était merveilleuse! Formée par mes soins, je savais pas mal à quoi m’attendre. On a quand même pris du temps pendant l’été pour se rencontrer afin que je puisse nommer mes besoins et qu’elle me précise le type de support qu’elle pouvait m’offrir.

Elle m’a donc fait une première visite rapido pour m’apporter un sac de victuailles : collations, compote, confiture, … Puis, lors de chacune de ses visites, elle me faisait mon petit déjeuner en arrivant (porridge ou bol de chia chaud avec un chaï), me cuisinait 2-3 repas et 1 collation, me faisait un serrement de bassin, me préparait un yonisteam et/ou un bain, me faisait un massage de pieds, de jambes, de mains. Au travers de tout ça, on discutait! Elle m’a rappelé quelques gestes en langage des signes, m’a aidé avec ma routine de lavage pour mes couches lavables, m’a trouvé une ressource pour un soin rebozo, … J’ai eu de la peine quand nos rencontres se sont terminées. Lorsqu’elle venait à la maison, le temps s’arrêtait et je m’autorisais vraiment à prendre ce temps là pour moi. Mon plus bel investissement EVER!

Mealtrain

Le mealtrain est un concept que je connais depuis des années. J’en parle même dans mes formations mais l’expérimenter pour soi rend le tout tellement plus réel! Je pense que ça prend une bonne communauté pour être super efficace. À certains moments dans ma vie, je ne crois pas que l’initiative aurait eu de bons résultats. Cette fois, ce “train de repas” s’est mis en place grâce à la coordo de l’école des enfants. Ce sont donc les parents de l’école qui y ont participé. Nous avons reçu en l’espace d’environ trois semaines : pizza maison + croustade aux pommes, salade de quinoa, potage courge-coco + biscuits de lactation, soupe repas + pesto + pain aux bananes, lasagne, repas libanais, pâtes au fromage et légumes et j’en oublie peut-être! C’était FANTASTIQUE de ne pas se casser la tête avec les soupers alors que l’école venait tout juste de recommencer et qu’on devait déjà se casser la tête avec les boîtes à lunch, haha!

Adaptation

Au travers de tout ça, aussi bête que cela puisse paraître, je n’avais pas vraiment envie de passer du temps avec mes grandes filles. Heureusement, je n’en ai pas trop ressenti de culpabilité car je savais que c’était temporaire. Le bien-être de mon bébé et le mien dépendaient de cette connexion, cet attachement, cet allaitement que nous étions en train de construire. Je n’avais que très peu d’espace pour m’en laisser distraire. J’étais bien heureuse que mes grandes aient 6 et 9 ans et qu’elles soient autonomes et indépendantes. Ceci dit, jamais je n’aurais cru que cette transition puisse être aussi délicate pour ma plus jeune. Elle avait si hâte!! Après l’arrivée de Maxence, pendant près de 6 semaines, elle a recommencé à mouiller ses culottes, s’est mise à crier, taper du pied. Elle est devenue très colérique et je n’avais pas l’énergie de l’accompagner là-dedans. Ne pas avoir assez préparé les enfants est mon seul regret. Enfin, depuis peu, je retrouve mon enfant avec ses espiègleries, ses câlins, son amour. Quel soulagement!

En conclusion

Ma conclusion c’est que mon post-partum est loin d’être terminé! J’ai toujours l’impression qu’il dure plus ou moins deux ans. Deux ans avant que je retrouve ma tête, que j’apprécie mes changements physiques, que j’aie l’envie de me détacher un peu de mon bébé. Il me faudra donc encore beaucoup d’énergie pour continuer d’accompagner mes trois merveilles dans leur développement. Pour être au top, je dois continuer de prioriser mon repos, ma santé mentale et mon bien-être physique. Je ressens aussi l’envie de renouer avec mes rituels préférés (tirage de cartes d’ORACLE, cacao de cérémonie, breathwork, …). Faire de l’espace dans mon quotidien, revenir à l’essentiel et revisiter mes priorités, c’est loin d’être futile. Je le sais, je le vois, les retombées sont majeures!


La naissance de Maxence

Pleine lune à pleine lune. Voici enfin venu le moment de me livrer sur ma 3e expérience d’enfantement. Pour toutes celles qui m’ont demandé des nouvelles mais, surtout, pour moi, pour me souvenir. Ma mémoire m’a toujours fait défaut et le souvenir de cette expérience s’étiole déjà. Le grand portrait reste imbibé dans mes cellules mais les contours s’effacent.

Alors… tout a commencé le soir de la pleine lune d’août, pleine lune en Verseau. Après quelques semaines à coup de 1-2 Braxton Hicks par jour seulement, j’ai su après 4-5 contractions en ligne -pas si douloureuses- que ça y était. Le travail avait réellement commencé. Il était alors 22h et je tentais de m’endormir. J'espérais que mon chéri vienne se coller mais il cuisinait une soupe qui a embaumé la maison toute la nuit. Lorsqu’il est finalement venu me rejoindre vers minuit cela faisait déjà deux heures que je pestais de ne pas pouvoir dormir, deux heures que je faisais le tracking des contractions pour essayer d’y déceler une certaine régularité.

Mon anémie était alors contrôlée mais j’avais encore une certaine fatigue et un grand besoin de sommeil. Vers la fin de la grossesse, je dormais facilement des nuits de 10h et je faisais une sieste d’1h30 en avant-midi… Alors la nuit blanche qui s’annonçait me faisait déjà craindre la fatigue à venir! (On s’habitue… j’écris ceci en pleine nuit avec une certaine lucidité et les yeux grands ouverts. Vive les nuits de pleine lune qui dérangent mon rythme de sommeil… et les nombreux réveils de bébé!).

Quand mon amoureux est enfin venu me rejoindre, je l’ai avisé que la nuit risquait d’être courte. Je lui ai suggéré de dormir, j’ai mis ma rose de Jéricho dans l’eau afin qu’elle s’ouvre en même temps que moi et m'apporte renaissance et persévérance. Puis, je suis allée prendre un bain chaud. Les contractions étaient rapprochées et douloureuses mais encore gérables.

Après un certain temps passé dans l’eau, j’ai enfilé ma robe de chambre et je suis descendue au rez-de-chaussé armée de mon cellulaire, ma playlist et mes écouteurs. Juuuste avant l’accouchement je suis tombée sur une playlist d’accouchement sur Spotify qui semblait intéressante. C’est ce que j’ai mis dans mes oreilles. C’est là-dessus que j’ai dansé, là-dessus que j’ai pleuré. Je sentais que je m’ouvrais au niveau du cœur. Je ne savais pas ce qui se jouait au niveau de mon col mais je me sentais vivante, vibrante, ouverte, accueillante. De nombreux souvenirs ont ressurgi à ce moment-là… des anciennes amitiés, des voyages, des partys, comme si je traversais à nouveau le pont en laissant derrière moi certaines choses, pour un certain temps du moins. Je m’engageais volontairement sur le chemin de la maternité avec les nuits hachées, l’allaitement constant, les responsabilités. Je devenais mère d’une “famille nombreuse” cette nuit-là et, dans le vertige que cela m’amenait, j’y trouvais aussi un certain réconfort car materner est un de mes rôles préférés, quasi inné dans mon cas. Mon soleil en Cancer probablement.

Vers 2h du matin, j’ai écrit un message aux femmes qui étaient présentes à mon premier blessingway (oui, j’ai eu la chance d’en vivre deux pour cette naissance!). C’est aussi à ce moment-là que mon chéri s’est fait réveiller par un bruit suspect comme une chute, suivi d’un splash. Aussitôt, il s’est levé et m’a cherché dans la salle de bain à l’étage, à côté de la chambre. Mon bain était encore plein mais je n’y était pas. Il y avait des traces d’eau partout. Il m'appelait et m'appelait mais je n’entendais rien. J’avais les oreilles pleines de musique! Il m’a finalement retrouvée au salon, assise sur le divan. Tout allait bien. Et c’est là qu’on s’est aperçu que le chat était mouillé bord en bord. Ce qui avait réveillé mon chum c’était le splash de la douchette et du chat qui sont tombés dans mon bain bien plein :)

J’ai profité du réveil de mon chéri pour lui dire de faire le set-up de la chambre pour l’accouchement. Ça devenait de plus en plus intense et je commençais à ressentir le besoin de l’avoir avec moi, présent, aimant, disponible. Pendant qu’il se démenait à installer le foutu plastique sur le matelas de notre lit, j’essayais de rester focus. Malgré moi, j’ai fini par l’aider et commencé à penser aux choses à faire pour être fin prêts à accueillir bébé. Ça m’a sorti de ma zone. Les questions aussi. Je ne voulais pas parler. Je voulais simplement être dans ma bulle.

Vers 4h30 du matin, j’ai enfin dit à mon amoureux qu’il pouvait appeler la sage-femme s’il le voulait. Deux précisions ici : Je dis bien la sage-femme et non ma sage-femme car, malgré mon bonheur d’avoir été suivie par la même équipe que les deux autres fois d’avant, mes sage-femmes à moi étaient toutes les deux en vacances au moment de la naissance. J’étais heureuse d’être assez en confiance pour ne pas en ressentir de trop grande déception. Et puis “s’il le veut” parce que tout le long de la grossesse, j’ai fait des rêves dans lesquels j’accouchais seule. Je m’étais informée sur les ANA (accouchement non-assisté) et j’étais en paix avec l’idée de n’être qu’avec mon chum pour l’enfantement. Ceci dit, lui n’était pas du même avis et il préférait avoir des sage-femmes avec nous. J’étais en paix avec ça aussi. Par contre, si on m’avait dit que l’accouchement à domicile était impossible au moment où on les appelait parce que trop de clientes étaient en travail en même temps et que je devais me rendre à la maison de naissance, j’aurais probablement donné naissance chez moi, seule. C'est tout de même bien moi qui accouche, ha!

À 5h13, la première sage-femme est arrivée. Elle m’a examinée, a écouté le cœur du bébé et a appelé rapidement la 2e sage-femme. La naissance était imminente. Les contractions étaient tellement fortes. Quelques phrases d’affirmation m’aidaient à les laisser passer mais ça devenait de plus en plus difficile de rester dans la danse et les chants. Je me sentais de plus en plus vulnérable. J’essayais de faire ma bulle mais c’était impossible… j’entendais et voyais tout autour de moi. J’étais si fatiguée que je somnolais entre les contractions. Les endorphines faisaient leur effet! Je suis retournée au bain -pendant que la sage-femme installait son matériel- avec mon chéri tout près qui me faisait des points de pression au dos depuis un moment déjà… (et qui n’arrêtera pas avant la naissance de notre petit homme, j’en ai même gardé des bleus!). Je m’accrochais à lui comme à une bouée. J’avais besoin de lui, de ses mains, de sa chaleur, de ses mots. C’était intense et je devais rester ancrée. Autrement, c’était la douleur qui prenait le dessus.

Je variais les positions : debout souvent, sur le ballon parfois, à quatre pattes dans le lit, couchée sur le côté… et c’est dans cette dernière position que j’ai ressenti une première envie de pousser à 6h42. C’est cette première poussée qui a fait crever la poche des eaux. Une belle rupture spontanée des membranes qui m’a fait changer de ton. Mes sons ont changé à partir de ce moment. Ils sont devenus plus profonds, plus sauvages, venant de plus loin. La sage-femme est alors revenue me voir pour évaluer le tout. Tout allait bien. Tout était parfait. Je m’embarquais donc, sans le savoir, pour un 38 minutes de poussée. Ça peut sembler long à certaines pour un 3e bébé mais c’est 1h20 de moins que pour mes deux autres accouchements alors c’est pratiquement rien pour moi ;)

On m’appliquait des compresses d’eau chaude sur le périnée. On me pressait le dos, les hanches. On m’encourageait doucement à l’oreille. Je sacrais. J’avais envie d’abandonner. Je pleurais. J’ai poussé debout, à quatre pattes et c’est couchée sur le côté, une jambe soutenue par une sage-femme, que j’ai finalement donné naissance. J’ai vraiment bien senti la tête de Maxence passer ainsi que sa petite main collée à son visage. Un bel anneau de feu qui m’a fait maudire la terre entière. Dire que j’ai lu tout plein sur les naissances orgasmiques, haha. La sensation du périnée qui s’étire à ce moment-là, c’est quelque chose! Et tout ça me semblait être une éternité dans l’instant. Après coup, à la lecture de mon dossier d’accouchement, je me suis rendue compte que le délai entre la présence de la tête à la vulve et la naissance complète était finalement très court… 2 minutes pour tout dire.

À 7h20, nous avons accueilli notre petit miracle, la plus belle des surprises, ce petit garçon tant désiré mais que je ne pensais jamais rencontrer. Nous avons accueilli sur Terre un joli bébé vigoureux de 8,3 livres qui a scoré un 10-10-10 au test Apgar et qui nous a démontré toute la force de ses petits poumons par de nombreux pleurs et cris. Il ne restait que le placenta à délivrer. Seule j’aurais géré différemment et c’est probablement le seul petit point noir au tableau. J’étais entourée d’une équipe de sage-femmes avec des protocoles à tenir. On m’a donc demandé de pousser même si je n’avais pas la moindre petite tranchée. J’ai voulu me redresser pour travailler avec la gravité mais on a refusé. Et finalement, le placenta est sorti de moi à l’aide d’une traction et d’une paire de pinces. Pas ce que j’avais souhaité pour cette portion. Mon instinct savait fort bien que je n’étais pas à risque d’une hémorragie et que j’avais encore du temps devant moi mais je n’avais plus l’énergie de faire front. C’est ma petite déception qui, heureusement, n’est pas venue teinter négativement mon expérience.   

Ça y était. Je l’avais encore fait. Je venais de donner naissance pour la 3e fois dans ma maison, avec mon amoureux. Je n’en revenais pas de toute cette beauté, toute cette intensité, toute cette force, toute cette chance que nous avions. Je n’en reviens pas encore.

Dans un prochain billet, je vous raconterai le postnatal et tout le reste. J’en ai encore tant à vous dire!


Le quatrième trimestre de la grossesse avec Ingrid Bayot

MATRESCENCE: série de discussions autour de la maternité

Initialement prévu sous forme de sommet, cette série d’articles et vidéos autour de la Matrescence souhaite présenter les différentes professions qui peuvent soutenir et accompagner cette période particulièrement fragile. Nous vous invitons chaque semaine à explorer un peu plus le monde du postnatal, du soin et de la maternité en conscience en rencontrant des professionnelles passionnées et qui incarnent pleinement leur mission: Permettre aux femmes de vivre sereinement la matrescence

Le quatrième trimestre de la grossesse

Infirmière et sage-femme de formation Belge, Ingrid Bayot se spécialise dans la formation entourant la périnatalité dès 1991. Riche de sa pratique et d’une formation universitaire en lactation humaine, c’est l’allaitement qui deviendra le phare de son cheminement. Elle est aussi chargée de cours à l’UQTR en pratique sage-femme, ou elle a un grand impact dans la compréhension des structures physiologiques entourants la grossesse et l’accouchment, mais particulièrement la période postnatale. Bien qu’elle ait élu domicile au Québec en 1996, elle voyage encore partout en francophonie pour partager et transmettre les ressources inestimables de sa grande expérience. Sa pratique a évolué doucement vers une spécialisation de la période du post-partum immédiat, avec une déclinaison exhaustive des mécanismes physiologiques, physiques et sociétaux qui l’entoure. 

Est né de toutes ces recherches et expériences, le livre Le quatrième trimestre de la grossesse. Sous forme de guide étayé, elle nous offre une vision réaliste des premières semaines avec un nouveau-né. L’information étant disponible à profusion pour la période de gestation et l’accouchement, ce livre nous expose enfin une description complète de ce qui se met en branle dans les trois mois suivant l’arrivée de bébé. Ingrid nous offre une vision biologique de la période postnatale qui permet une compréhension profonde du fonctionnement de l’enfant et de la mère. Se basant sur l’origine de l’homo sapiens, le livre permet une mise en contexte impregnée des influences de la société moderne sur le maternage et la dégestation de la femme. On en comprend alors que malgré la modernisation de nos modes de vie, les besoins du bébé d’espèce humaine sont encore les mêmes, après des centaines de milliers d’années. On observe également les impacts que notre société individualiste et axée sur la performance, peuvent avoir sur les facultés de la mère et du bébé à vivre optimalement cette période phare de leurs vies. 

On peut ainsi se demander, individuellement puis socialement, comment peut-on revenir à la base de notre espèce pour mieux comprendre les comportements à mettre de l’avant pour un post-partum mieux vécu? Aux fins d’une compréhension plus pointue du chantier gigantesque qui prend place dans le corps de la mère, comment pouvons-nous mieux la supporter, en recréant du tribal, dans le respect de l’espace moderne? Ou encore, comment pouvons-nous ramener au cœur de nos pratiques éducatives la transmission des gestes de maternage qui permettent aux mères d’expérimenter par imitation un savoir ancestral longtemps transmis de mère en fille, mais ayant perdu toute sa place dans le portrait individualiste actuel?

Découvrez la richesse du partage généreux d’Ingrid, dans l’entrevue aux accents de formation que nous offre Ingrid. Si tous les futurs parents pouvaient avoir accès à ce savoir, nous pourrions doucement changer le visage de la maternité et revenir à la source essentielle de ce rôle d’une vie, qui est en fait d’assurer la survie de notre espèce!

www.ingridbayot.com

Son merveilleux carnet de chèque de naissance: www.ingridbayot.com/matriel-pdagogique

https://www.facebook.com/ingrid.bayot.3

Visionnez la discussion complète: 


4ème trimestre au naturel avec Julia Simon

MATRESCENCE: série de discussions autour de la maternité

Initialement prévu sous forme de sommet, cette série d’articles et vidéos autour de la Matrescence souhaite présenter les différentes professions qui peuvent soutenir et accompagner cette période particulièrement fragile. Nous vous invitons chaque semaine à explorer un peu plus le monde du postnatal, du soin et de la maternité en conscience en rencontrant des professionnelles passionnées et qui incarnent pleinement leur mission: Permettre aux femmes de vivre sereinement la matrescence

4ème trimestre au naturel

Julia est naturopathe spécialisée en périnatalité, possédant un bagage multidisciplinaire comprenant la pratique énergétique chinoise, l’EFT et le coaching. Sa pratique a beaucoup été inspirée, à la base, par sa propre maternité, étant mère de deux filles qui sont venues, dès la grossesse, initier de nouvelles approches à son propre quotidien. C’est effectivement en souhaitant vivre plus sainement ses propres expériences que la naturopathie s’est présentée dans sa vie, comme une évidence. Cette approche était alors un moyen idéal de mettre de l’avant des changements dans son hygiène de vie et son quotidien, mais aussi pour se rapprocher de tout ce qui est naturel. Elle a ainsi appris à s’écouter et à écouter ses cycles. Est alors né ce désir de partager ce retour aux sources, cette reprise de possession de son pouvoir quant à son bien-être et sa santé. 

Elle propose une approche globale de la santé, dans laquelle elle travaille beaucoup en prévention. Elle utilise l’alimentation, le mouvement, l’équilibre psycho-émotif et le repos pour viser une optimisation du bien-être. En se spécialisant en périnatalité, elle propose des suivis de la préconception jusqu’à la période postnatale. Elle insiste sur l’importance de s’adapter à chaque réalité en mettant l’accent sur les besoins, les capacités et l’ouverture de chaque client, chaque quotidien. Toujours dans l’écoute, l’empathie et le désir profond d’outiller pour autonomiser.

C’est sur ce même ton bienveillant qu’elle a écrit son livre Bien vivre le 4ème trimestre au naturel. Basé sur des principes essentiels pour bien accueillir son post-partum, cet ouvrage met en lumière cette période qui se veut une continuité de la grossesse et l’accouchement, mais pour laquelle on remarque souvent un manque de préparation. On y retrouve une approche globale corps-coeur-esprit qui se décline en plusieurs pratiques et conseils pour adoucir cette période fragile où l’on a souvent tant besoin de soutien. On peut donc voir ce livre comme un compagnon à avoir avec soi pour trouver réconfort et pistes de solution, sans culpabilité ni angoisse, afin de traverser cette période de grandes transformations. Il offre aussi tout un volet à la préparation afin de mieux comprendre les enjeux et d’avoir des attentes réalistes face au nouveau quotidien de parent. L’essentiel est de bien intégrer que l‘on fait de son mieux et que c’est déjà suffisant!

Le post-partum aurait avantage à être mieux observé et normalisé auprès des futurs parents, mais aussi auprès des professionnels qui sont en lien avec les familles. Autant en médecine traditionnelle que dans les formations en naturopathie, la période postnatale n’est que peu abordée. Pourtant, cette grande transformation émotionnelle et physique pourrait grandement profiter d’un meilleur encadrement afin d’apaiser le vécu. Le postnatal n’est pas une fatalité, mais bien une période de grande richesse, de découverte et de connaissance de soi. Avec les bons outils et un soutien adapté, les femmes pourraient tellement en ressortir plus ancrées dans ce qu’elles désirent Être!

Nous vous invitons donc à découvrir cette vision via l’entrevue réalisée avec Camille. Vous pouvez vous procurez le livre de Julia en librairie, puis suivre davantage son approche via ses réseaux :

https://juliasimon.fr

https://www.facebook.com/JuliaNaturally/

https://www.instagram.com/juliasimon.naturally/

Visionnez la discussion complète: 

https://youtu.be/brw0gGEtlgQ


Équilibrer le postnatal en douceur avec Marie-Hélène Fortier-Roy

MATRESCENCE: série de discussions autour de la maternité

Initialement prévu sous forme de sommet, cette série d’articles et vidéos autour de la Matrescence souhaite présenter les différentes professions qui peuvent soutenir et accompagner cette période particulièrement fragile. Nous vous invitons chaque semaine à explorer un peu plus le monde du postnatal, du soin et de la maternité en conscience en rencontrant des professionnelles passionnées et qui incarnent pleinement leur mission: Permettre aux femmes de vivre sereinement la matrescence

Équilibrer le postnatal en douceur

Marie-Hélène a un parcours professionnel diversifié, mais mettant toujours au centre de sa pratique un grand désir d’accompagner l’autre. Aux fins d’une maîtrise en gestion des coopératives et du développement local, elle a œuvré dans le milieu communautaire pendant quelques années. En 2007, elle a choisi de se réorienter et c’est l’ostéopathie qui a résonné le plus avec son désir d’aider dans une perspective plus naturelle et holistique. De belles synchronicités de la vie l’ont mené au centre de santé holistique L’Odyssée, ou elle a entamé sa pratique et a carrément eu la piqûre pour tout ce qui à trait aux soins de la mère et du bébé dans la période postnatale. C’est sur l’élan de cette passion qu’elle axe son mémoire sur les effets du traitement ostéopathique à visée hormonale sur les symptômes d’humeur et d’énergie chez la femme en postnatal. C’est d’ailleurs le ventre bien rond de son premier enfant à naître qu’elle scelle cette nouvelle spécialisation.

Sa pratique se base sur la santé globale de chaque personne. Puisque le corps est une merveilleuse machine qui compense tout le temps, elle le voit comme un tout. Celui-ci met en jeu les dimensions physiques, psychologiques, physiologiques et spirituelles de la personne. Pour bien cibler les besoins, elle prend le temps de discuter, questionner, comprendre la réalité propre, ce qui impacte les diverses structures, le passé comme le présent, puis le futur désiré via les résultats recherchés. Son approche est donc axée sur l’autonomisation, la mise en place des bons exercices, le traitement précis et efficace et la compréhension profonde de ce qu’il se passe. 

Pour ce qui est de sa clientèle principale, les dyades mère-bébé, elle a donc cette même approche globale. Elle voit en son rôle la possibilité d’être la ressource de première ligne qui, en étant à l’écoute, peut déceler des besoins qui vont même au-delà de ses compétences. Et c’est là toute la beauté de la mission de L’Odyssée qui travaille en équipe multidisciplinaire afin d’offrir un soutien holistique aux familles pendant la période périnatale. C’est d’autant plus important durant la période postnatale, souvent moins préparée que le prénatal et l’accouchement. Il est donc primordial, selon elle, de mettre en lumière cette période puisque donner la vie, c’est gigantesque. Accoucher, c’est entièrement se fragmenter pour laisser la vie te traverser, il faut donc ramener tous les morceaux et voir comment ça s’emboite en postnatal.

Tout cela semble clairement passer par une meilleure préparation. Il serait important de trouver, pour chaque femme, chaque famille, une porte d’entrée pour les informer et les inviter à gérer leurs attentes face à la période postnatale. Pour trouver un plus grand équilibre, il serait intéressant de les inciter à faire un plan, mais aussi à le réadapter constamment, de jours en jours, face aux grands changements et aux ajustements que demande cette période de transformation. Il va sans dire que l’état physique, psychologique, physiologique et spirituel serait bien différent après si nous planifions mieux avant! 

Nous vous invitons à découvrir la richesse du partage entre Marie-Hélène et Camille via l’entrevue qui suit. Vous pouvez également en apprendre davantage sur sa pratique et sur L’Odyssée via le site web :

http://odysseenaissance.com/personne/marie-helene-fortier-roy-osteopathe-specialisee-en-pediatrie-et-perinatal/

Visionnez la discussion complète: 

https://youtu.be/afJi8MDu5WU